La Batisse 

(63450 - Chanonat à 13 km de Clermont-Ferrand) 
 
Le fief de La Batisse appartient au passé de l'antique bourgade de Chanonat qui fut gîte étape pour les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle. Cité dans les actes depuis 1308, La Batisse n'a changé que deux fois de propriétaire avant de se fixer dans la famille des Girard de Chasteauneuf, ancêtres par alliance des propriétaires actuels, les Arnoux de Maison Rouge, vieille famille de robe, connue à Riom depuis le 17ème siècle. 

Le château élève ses tours au pied du plateau de Gergovie, où les Gaulois de Vercingétorix triomphèrent des Romains de César, dans un vallon verdoyant creusé par une charmante petite rivière qui dévale les pentes des collines voisines : l’Auzon. 

La plus ancienne de ses tours fut édifiée au 13ème siècle. Alors unique, elle faisait partie du système défensif qui, avec la forteresse d’Opme, la Roche Blanche et le château du Crest, protégeait les approches de Clermont du côté du Sud. 

Au 14ème siècle, trois autres tours ont été adjointes à la première, faisant de cet ensemble un véritable château-fort pourvu d’une cour d’honneur et d’une justice. Cependant, il est peu probable que ce château-fort, mal placé dans un creux, eût pu résister à un siège mené dans les règles. 

Au 15ème siècle, un corps de logis réunit les quatre tours. 

En 1622, Richelieu fit raser les places fortes d’Auvergne les plus importantes telles que Montpensier, au nord de la province, et Usson au sud, où avait résidé la reine Margot, et démantela un certain nombre de petits châteaux. Sur l'ordre du Cardinal, les murs d'enceinte de La Batisse, ainsi qu'une tour furent abattus. Les mâchicoulis et les créneaux des trois tours restantes furent également détruits. A la suite de ces démolitions, vers 1633, le propriétaire coiffa les tours de calottes à lanternon, qui font aujourd’hui le charme de la toiture du château. Il surmonta aussi l'une d'elles d'une girouette portant ses armoiries. 

Vers la fin du 17ème siècle, après l’acquisition des lieux par les Girard de Chasteauneuf, le château fut restauré dans le goût de l’époque par l’école de Le Nôtre, avec jardin en terrasses, agrémenté de broderies de buis et de charmilles, grottes en rocaille, labyrinthe de verdure, bassins, vasques et jets d’eau, en parfaite harmonie avec la demeure et le cadre environnant. Un parc fut aménagé avec une longue allée conduisant à quatre cascades. Mais le projet initial, qui voyait grand, ne fut jamais achevé.  
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L’intérieur du château comporte plusieurs pièces décorées de fresques, de tapisseries, de plans et de portraits. Elles sont meublées d’un intéressant mobilier des 16ème, 17ème et 18ème siècles. Des cheminées monumentales ornent l’un des murs de certaines d’entre elles. On y trouve l’atelier du peintre auvergnat Jean de Chasteauneuf, oncle des propriétaires. 
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Les visiteurs du château bénéficient d’une animation, de jour mais aussi de nuit, réalisée avec le concours des Compagnons de Gabriel qui constitue une intéressante initiation à la vie au Moyen Âge en Basse-Auvergne. On y assiste à l’entraînement d’un cavalier pour les tournois ou pour la guerre, au recrutement des paysans pour renforcer la garnison en cas de besoin et à leur exercice en présence du seigneur, puis enfin, pour terminer, à la cérémonie de l’hommage d’un jeune chevalier à son suzerain. L’assistance est invitée à participer à ces animations. Des armes et machines de guerre moyenâgeuses sont exposées : arcs et flèches, machines tirant des carreaux d’arbalète. Une démonstration de tir à l’arc permet de se faire une idée de la portée non négligeable de cette arme. Le passage dans la cuisine offre l’occasion de parler des agapes qui se déroulaient au château. On y apprend que les hommes absorbaient en moyenne trois litres de vin par jour au Moyen Age, bien sûr du vin d’Auvergne moins chargé en alcool que celui de Bourgogne, qui aigrissait facilement et que l’on agrémentait d’épices pour le rendre buvable ; c’était le fameux hypocras. De gracieux échansons servaient à boire dans des cornes ou des hanaps. On se nourrissait essentiellement de viandes et de racines, entendez de gibier et de légumes. Un préposé à ce service coupait la viande des dames. On mangeait, avec ses doigts, la venaison étalée sur une large semelle de pain, appelée tranchoir, qui servait d’assiette. Le tranchoir pouvait être placé sur un tailloir de forme rectangulaire, en bois pour les moins fortunés, en métaux précieux pour les personnes de haute condition. On ne mangeait pas cette assiette comme on le fait du fond d’une pizza. Les convives disposaient à leur portée d’un pot à aumônes ou d’un corbillon dans lequel ils plaçaient le tranchoir après avoir ingéré la viande. Les tranches de pain étaient distribuées aux pauvres qui se régalaient du jus dont elles étaient imprégnées. 
Renseignements: 
Téléphone: Tel: 04 73 79 41 04 - Fax : 04 73 87 55    
E-mail : contact@chateaudelabatisse.com  
Réservation visite animée: 06 24 54 52 23 et mailto:apc.reservation@laposte.net 
 

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